Netflix relance la machine. La saison 4 de Nouvelle École débarque le 31 octobre, avec un tout nouveau format et une génération de rappeurs prêts à en découdre. Fini le jury à trois têtes : SDM et SCH prennent le contrôle, et cette fois, le public pourra voter sur Spotify. Mais au-delà du show, une question se pose : qui sont les artistes sélectionnés cette année ? Spoiler : le niveau est bien plus relevé qu’on ne l’imagine.
Elten : le sniper du 95
Originaire du Val-d’Oise, Elten est peut-être celui dont le nom circulait le plus avant même la diffusion. En 2023, il s’impose avec Autarcie, un projet introspectif, suivi du plus tranchant Le Chant des Munitions. En 2024, il revient avec Karasu, un disque sombre et intense. Écriture millimétrée, storytelling maîtrisé, ego-trip froid… il trace une route à part. Derniers singles en date ? “Champagne Amer” et “Nako Beta Yo”, qui confirment son ADN artistique : brut, tranchant, visuel.
Pour annoncer sa participation, il lâche un freestyle sur ses réseaux, accompagné d’un message qui donne le ton : "NE NÉGLIGEZ JAMAIS UN HOMME QUI A FAIM !" Tout est dit.
LauCarré : le protégé de Oli
Révélé par le concours Radar, repéré par Oli, LauCarré ne vient pas les mains vides. Il a déjà foulé les studios de Planète Rap, assuré des premières parties, et compte trois projets dans sa discographie, dont "Merci la vie pour les douleurs" sorti en 2025. 78 000 auditeurs mensuels sur Spotify, un rap sincère et technique… Ce n’est pas un débutant, mais Nouvelle École pourrait être son tremplin vers le haut niveau.
Ekloz : la touche sudiste et expérimentale
Ekloz arrive de Marseille, avec un bagage artistique large. Ex-danseuse, elle maîtrise la scène. Mais c’est en tant que rappeuse qu’elle se révèle : capable d’alterner mélo, trap ou sons plus expérimentaux, elle montre une vraie liberté créative. Son morceau “Olala” est un bon exemple de sa capacité à sortir des cases.
LeDibz : le poète mélancolique de Toulouse
Le Dibz, c’est l’artiste qui transforme la tristesse en musique sensible. Son morceau "Ma petite phase mélancolique" est une vitrine de son style : plume fine, ambiance feutrée, flow posé. Il ne joue pas sur la force brute, mais sur l’émotion contrôlée. Un outsider discret qui pourrait marquer les esprits.
Angie : douceur bretonne et plume affiné
Venue de Bretagne, Angie n’est pas novice. Premier projet en 2019, retour remarqué en 2023, puis un EP commun avec Lazuli. Elle vient tout juste de sortir “Aveux d’amour”, un 3 titres tout en sincérité. Rap ou chant, elle manie les deux avec aisance.
Eve la Marka : une guerrière musicale en reconversion
Anciennement LMK, Eve La Marka vient d’Annecy et affiche une solide expérience scénique. Passée par des festivals, des concerts, et même Planète Rap, elle navigue entre hip-hop, reggae et dancehall, avec une voix maîtrisée et une présence forte. Son changement de nom marque une nouvelle ère, plus mature et plus tranchée.
R One : le tueur suisse des battles
R One vient de Suisse et, selon les rumeurs, c’est une machine à battles. Il a déjà sorti plusieurs EP, dont le récent “Candide”, et son écriture est fine, réfléchie, précise. Il reste encore jeune dans le game, mais ce genre de format peut le faire exploser.
Shayne : la vibe 95 qui cogne fort
Originaire de Gonesse (95), Shayne enflamme les scènes depuis ses 15 ans. Il rappe, il chante, il ambiance. En 2024, il sort l’EP "CONTROL", où il mixe cloud rap, trap et mélodies plus alternatives. Son style rappelle Travis Scott ou Tory Lanez, avec un supplément de rage et de lucidité. Il a déjà retourné des scènes comme La Maroquinerie ou son concert avec Kerchak, et son univers visuel est aussi travaillé que ses prods.
Guerta, c’est l’OVNI de la saison. D’origine vietnamienne, il mélange rap de rue technique, mélodies planantes et une esthétique japonaise tranchante. Il a déjà trois projets à son actif, dont “Les Derniers Samouraïs” ou encore la série Jutsu. Avec ses punchlines aiguisées et ses visuels codifiés, il impose un univers complet, entre loyauté, spiritualité et kickage frontal.
Cette nouvelle saison de Nouvelle École affiche clairement ses intentions : intensité, clashs, et surtout diversité artistique. Du rap brut au chant planant, de la technique à l’émotion, chaque candidat a sa propre vibe, son propre langage.
Netflix a réuni une fournaise artistique. Maintenant, reste à voir qui va tenir le feu.