Bosh, la force de frappe du Rap Français

Pour tous ceux qui s'intéressent un peu au rap et aux cultures urbaines, impossible de passer à côté du phénomène Bosh. En 3 ans, le rappeur a su s'imposer comme une des figures les plus bancales de l'industrie, grâce à une énergie incroyable et des apparitions télévisées remarquées. Focus sur un rappeur qui semble parti pour durer !

Bosh, bien plus qu'une brute

Dans le rap hardcore, l'apparence et le vécu comptent presque autant que les propos. C'est pour ça que certains artistes peuvent parfois manquer de crédibilité quand ils jouent au gangster : trop maigre, trop lisse, trop gentil, le public peut être très sévère et boycotter des rappeurs pour toutes ces raisons. C'est une chose qui n'arrivera pas à Bosh : grand et très costaud, avec une vraie impression de puissance qui se dégage de lui, voilà un gars avec qui on aimerait pas forcément se bagarrer. Une impression de puissance, et même parfois de brutalité, qui a été très accentuée par son incarnation du rôle de « Karnage » dans la saison 1 de la série « Validé ». Un jeune rappeur inconnu et assez effrayant, capable des pires crasses pour monter dans le business et terrasser ses ennemis. Avec l'énorme succès de la série, Bosh est désormais éternellement attaché à ce personnage fictif. Un rôle qui ne déplaît pas forcément au rappeur de Plaisir (78), lui qui a depuis longtemps cultivé cette image musclée et virile. 

A vrai dire, depuis ses débuts dans le game en 2018, avec son projet « Dos Argenté », le ton était déjà donné. On peut dire qu'il est en quelques sortes l'héritier du rap « sombre » ramené en France par Kaaris (entre autres). Un rap très musclé, très imagé, très brutal et sans concession. Le propos peut y être agressif et parfois menaçant, et l'apparence du rappeur se doit d'être très travaillée. Pour faire ce genre de rap, il faut être très costaud et avoir pas mal d'énergie à revendre. Aucun soucis pour Bosh, qui n'hésite d'ailleurs par à apparaître dans des vidéos de musculation sur Youtube avec des coachs, où on peut le voir être performant dans tous types d'exercices. D'ailleurs, la filiation avec Kaaris était tellement évidente qu'ils ont fini par faire un featuring, « Deux Deux ». Mais Bosh a su se construire une identité artistique plus diversifiée que lorsqu'il est dans son rôle de gros bras. A vrai dire, l'homme a même pas mal d'humour, chose qui se remarque facilement une fois qu'il est en confiance, et il est également capable d'être dans un mood très joyeux, avec des ambiances bien rythmées et dansantes. Oui, sous cette apparence de caïd menaçant se cache en fait un véritable passionné de rap et de musique.

D'ailleurs, si aujourd'hui tout le monde connaît Bosh, c'est autant grâce à ses sons que grâce à son rôle dans une série. Qui, lors de ses soirées de l'année 2020, sera passé à côté des phrases comme, « Lunettes sur le nez j'essaie de passer incognito », ou encore « Bien ou quoi, t’habites dans le coin ou quoi ? ». Deux phrases désormais mythiques issues du plus gros hit de Bosh à ce jour, « Djomb ». Un morceau très rythmé, avec beaucoup de punchlines drôles et pas mal de second degré. Ça serait même devenu le hit de l'été en boîte de nuit si seulement elles avaient été ouvertes à l'époque. Mais même avec la CoVid, personne n'a pu éviter ce hit, ni celui d'après, « Slide », sorti fin 2020. Ce décalage entre le personnage très brutal, effrayant qu'il incarne dans « Validé » ou certains de ses morceaux, et le mec « bon délire » qui a envie de s'éclater en boîte de nuit est assez intéressant. Surtout si on y ajoute sa prestance à l'écran et le fait que Bosh ne semble pas avoir de complexe à poser ou jouer un rôle devant l'objectif. Du coup, chez Project X Paris, on s'est dit qu'il y avait sûrement quelque chose à faire.

Bosh le « sapeur » de la street

Effectivement, il y avait bien quelque chose à faire avec Bosh : une très belle collab, peut-être une des plus street qu'on ait jamais faite ici chez Project X Paris. Un vrai kiff pour nos stylistes qui se sont creusés la tête afin de sortir des clichés originaux, pour des pièces qui sont vraiment très très urbaines pour le coup. On s'est donc retrouvés avec le rappeur dans une énorme casse automobile, pour des photos qui resteront gravées dans nos mémoires. L'avantage avec Bosh, c'est que tout lui va, en particulier les pièces les plus « street » de la collection, comme le Sweat à capuche rouge Project X Paris, ainsi que le bas de jogging qui va avec, forcément. On est également obligés de parler de la parka PXP matelassée et réfléchissante, qui lui va véritablement à merveille alors qu'il s'agit d'une des pièces les plus ambitieuses de tout notre catalogue.

Là où ça colle le mieux entre PXP et Bosh, c'est sur les collections comme OVER STUFF ou UTILITY. Les pièces sont directement inspirées, à la fois de grands classiques du streetwear mais également des uniformes et autres vêtements utilitaires proches de ceux de l'armée. Beaucoup d'imprimés camo, avec également pas mal de poches et des matières souvent matelassées. Du gros streetwear vraiment très technique et pas forcément toujours facile à porter, en fonction du gabarit notamment. Évidemment, sur le rappeur de Plaisir, ça tombe à merveille et on jurerait presque que ce sont les vêtements qu'il porte tous les jours. Project X Paris est très content de pouvoir compter Bosh parmi les ambassadeurs de la marque, d'autant qu'il ne devrait pas tarder à refaire parler de lui. Certaines sources ont en effet commencé à annoncer un nouvel album, lui qui a seulement 2 projets au compteur (plus une réédition) et donc encore pas mal de choses à raconter !

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